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Channel: Manifestation PN Harkis 2012
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Le harki oublié Lakhdar Khadimallah

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Mon père ayant acheté une maison de campagne à Saint-Rambert en Bugey (01), il y a fait la connaissance d'un harki que tout le monde appelait « Khadi » (son nom de famille était Khadimallah) et ils sont bien sûr devenus amis et quand je descendais au village avec mon père pour jouer aux courses, Kadi me payait une grenadine.

Il y a quelques temps, alors que je me recueillais sur la tombe de mon père (décédé il y a 12 ans à l'âge de 67 ans), j'ai vu à même la terre un cadre de bois sur lequel était une petite plaque avec le nom de son ami Khadimallah.

Khadi était plus vieux que mon père et lui restait je crois peu de famille.

Que va devenir sa sépulture ? Qui lui rendra hommage ?

Peut-être pourrait-on créer un mémorial virtuel pour Khadi et ses frères d'armes ?

KHADIMALLAH Lakhdar 1923 2003

 


Marcel CERDAN 1916-1949

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champion de boxe français (117 victoires sur 119 combats professionnels)

1m 72 pour 73 kg il est surnommé"le bombardier marocain"

1949 Marcel 19490001

Marcellin CERDAN naît le 22 juillet 1916 à Sidi-Bel-Abbès (Algérie française) quartier du "Petit Paris" d'une famille originaire de la vallée de la Têt : de Antonio CERDAN (né le 21 octobre 1880 à Sidi Lhassen, Antonio est le fils de Vicente CERDAN mariéà Aspe en 1842 avec Maria MARCO et de Assomption CASCALES)

1916 07 22 acte naissance Marcel

2013 Cerdan SbA 2013

Sa maison natale, à Sidi bel Abbes

En 1922, Marcel a 6 ans, sa famille s'installe à Casablanca (Maroc) dans le quartier Cuba puis dans celui de Maarif, occupé par la colonie italienne.

En 1924 (il a 8 ans) Marcel commence la boxe.

En 1934 (il a 18 ans), il dispute son premier combat professionnel à Meknès.

En 1938, il remporte le titre de champion de France des welters contre Omar Kouidri (né le 7 décembre 1917). Il est entraîné par Lucien Roupp.

Le 20 mai 1938, il remporte son 1er succès d'importance en dominant, au Vel d'Hiv, Gustave Humery.

Le 3 juin 1939 il devient champion d'Europe des welters contre l'Italien Severio Turiello.

Marcel CERDAN voit sa carrière contrariée par la guerre …

En 1942, il fut aussi un champion de football méconnu en Afrique du Nord en compagnie de Larbi Ben Barek

Le 27 janvier 1943, à Casablanca, il épouse Maria dite Marinette Lopez. 

1943 centre Siroco la Pérouse

1943 centre Siroco la Pérouse

Le 4 décembre 1943 naissance du 1er de ses 3 fils Marcel Jr qui vit à Paris

Après la libération de Rome le 4 juin 1944, l’armée monte un championnat de boxe dit Tournoi Critérium interallié, dont le quartier-maître Marcel Cerdan, qui en est la vedette, aborde les champions américains. Le champion est reçu au journal Combattant 43 (où officie le général Salan)  et une « photographie de famille » marque cet évènement. 

1944 Cerdan Rome

Le 13 novembre 1944, Patrie, journal des combattants français

Le 1er avril 1945 naissance du 2nd de ses 3 fils René qui vit à Montpellier

En mai 1946, combattant désormais chez les moyens, il bat Robert Charron 

1947 Cerdan vs Charron

En 1947, à New York, il rencontre Edith Piaf

Le 21 septembre 1948, après avoir gagné les titres français et européens, il devient champion du monde des poids moyens en battant Tony Zale (dit Le Roi du K.O.), par arrêt de l'arbitre à la 12ème reprise.

1948 Cerdan vs Zale 1948

  En juin 199, Marcel Cerdan arrive à Détroit

1949 06 Detroit Marcel Cerdan

Le 16 juin 1949, à Détroit, il est battu par Jake La Motta. Une revanche est prévue pour le 2 décembre 1949 au Madison Square Garden.

1949 06 16 La Motta vs Cerdan

 

Le 1er octobre 1949, naissance du dernier de ses 3 fils Paul qui vit à Platja de Aro

Dans la nuit du 27 au 28 octobre 1949, l'avion Lockheed Constellation F-BAZN qui assure la liaison Paris-New York (où il a pris place pour rejoindre Edith Piaf et s'entraîner pour prendre sa revanche contre Jake La Motta) s'écrase sur le Pico de Vara, une montagne de l'île de São Miguel, dans l'archipel des Açores

(Il n'y a aucun survivant parmi les 48 passagers de l'avion. Outre Cerdan, on déplore parmi les disparus la violoniste Ginette Neveu et le peintre Bernard Boutet de Monvel.)

Le 16 novembre 1950, stade Marcel Cerdan à Alger

1950 11 16 stade Marcel Cerdan Alger

 En juillet 1954, Marcel Cerdan a sa statue

1954 07 statue

 Le 25 octobre 1954, il est élu au Boxing Hall of Fame  

1955 10 25 mur gloire

Le 1er novembre 1961, les sportifs honorent Marcel Cerdan

1961 11 01 cérémonie

 En 1969, Ajman, un des Emirats Arabes Unis, lui consacre un timbre

1969 timbre Marcel Cerdan Ajman

 

En 1991, la France lui consacre enfin un timbre

1991 timbre Marcel Cerdan France

 Le 24 février 1994, il est inhuméà Perpignan (66) au cimetière du Sud, après transfert de Casablanca (Maroc)

1994 tombe Marcel Cerdan Perpignan

 En 2000, la France lui consacre un nouveau timbre

2000 timbre Marcel Cerdan France

 Le 28 octobre 2009, pour le 60ème anniversaire de sa mort, une plaque lui est dédiée au mémorial de Santa-Cruz à Nîmes

2009 plaque Cerdan Nîmes

 Les journaux lui consacrent des articles

2009 10 28 Marcel Cerdan

 

Agriculture en Algérie française 1830-1962

Franchet d'Esperey 1856-1942 un pied-noir maréchal de France

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maréchal FRANCHET D'ESPEREY

Louis Félix Marie François Franchet d’Esperey est né le 25 mai 1856 à Mostaganem

Lycéen à Versailles

Il sort de Saint-Cyr en 1876

Affecté au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens, le lieutenant Franchet d’Esperey fait la campagne de Tunisie en 1881 …

En 1892, il épouse Madeleine Dumaine de la Josserie

Le 21 décembre 1897, naissance de son fils Louis à Stenay (Meuse)

Officier noté« hors ligne, de valeur exceptionnelle »

Il se bat au Tonkin, puis, en 1900 en Chine contre les Boxers

Colonel en 1903

En 1906, lors des grèves des mineurs dans le Nord et le Pas-de-Calais, il reçoit le commandement d’un détachement et rétablit l’ordre en quelques jours.

Général de division en 1912, Liautey lui confie le commandement des troupes du Maroc

En 1914, selon Joffre lui-même, « C’est lui (F. d’E.) qui a rendu possible la victoire de la Marne. »

 

1915 09 26 Miroir

26 septembre 1915

 

1916 04 06 Pélerin

6 avril 1916

 

1916 05 07 petit journal

7 mai 1916

 

Le 25 octobre 1916, son fils, Louis, 19 ans, sous-lieutenant au 401ème Régiment d’Infanterie, est tuéà l’ennemi à Fleury-Douaumont

1916 Franchet Louis

 

Le général Franchet d’Esperey écrit à un ami :

“Mon frère s’est tiré d’affaire. Mon fils a été tué le 25 octobre, d’une balle au coeur, au nord de l’étang de Vaux. Je l’ai enterréà Belleray, le 27. Son jeune visage avait gardé un air de joyeux étonnement. Il a été frappéétant à droite de sa division Passaga, en regardant les progrès de Lardemelle, à sa droite. Il est tombé sans souffrir ayant rempli ses devoirs de chrétien, le 23, et son devoir de Français au cours d’un beau combat comme il désirait tant en voir ; à 18 ans, officier depuis cinq mois, ce n’est pas lui qu’il faut plaindre ! “

Le 17 décembre 1916, son frère, Alfred François Marie Louis, 52 ans, lieutenant-colonel au 333ème Régiment d’Infanterie, est tuéà l’ennemi au bois Rouchot près de Vaux les Palameix

En juin 1918, à Salonique, Il obtient, après une campagne de 14 jours, la capitulation de l’armée germano-bulgare.

 

1918 09 Franchet Orient

En septembre 1918 sur le front d’Orient

1918 10 03 Sphere

 Le 3 octobre 1918

Le 19 février 1921, 50 années de service lui valent la dignité de maréchal de France

 

1921 02 19 maréchal

 

 

1925 01 10 targi

Le 10 janvier 1925 avec le chef Targui Ouemi Mnir

En mai 1925, il est à Oran

 

1925 05 Franchet Oran

Le 19 mars 1933, à Gabès, il est gravement blessé dans un accident d'automobile alors qu'il allait étudier une liaison Tunisie-Maroc par le Sud : il a la mâchoire brisée

Le 15 novembre 1934, il est élu à l’Académie française

En 1936, il reçoit Eugène Deloncle, fondateur de la Cagoule, lui donne son accord et délègue un officier supérieur pour le représenter aux conférences du « Conseil supérieur » des cagoulards. Il cautionne l’organisation auprès des grands industriels … verse 1 500 000 Francs …

En 1937, il préface le bivouac aux étoiles de Marie-Edith de Bonneuil (parution le 1er janvier 1938)  

1938 01 01 livre

 

En 1942, il s’oppose à la politique de Vichy.

 

1942 03 06 serment Franchet

 serment du 6 mars 1942 

Avant de mourir, le 8 juillet 1942 à Saint-Amancet, il donnera des ordres pour que sa famille quitte le cortège au cas où des Allemands croiraient devoir assister à ses obsèques.

 

1942 07 12 cérémonie

12 juillet 1942

 

1947 10 arrivée cercueil Austerlitz

Octobre 1947 arrivée du cercueil du maréchal en gare d’Austerlitz en direction des Invalides

 

plaque caveau Franchet

Caveau familial

En 1949, le général Azan lui consacre un ouvrage

1949 Azan

 

Des timbres lui sont consacrés pour le centenaire de sa naissance en 1956

 

1956 timbre 15f

1956 timbre 30f

En 1999, Pierre Gosa lui consacre une biographie

1999 biographie Gosa

 

Aviation et Aéroports en Algérie française

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Bravo et merci à Pierre JARRIGE et ses nombreux diaporamas sur l’aviation en Algérie française que vous pouvez retrouver sur http://www.aviation-algerie.com/

Le 12 septembre 1865, Louis MOUILLARD vole sur un planeur de sa conception à Baba-Ali.

Naissance de plusieurs pionniers de l’aviation en Algérie : René METROT en 1873, Julien SERVIES en 1876, Léonce EHRMANN en 1879 (mort en 1914), Edouard PAILLOLE en 1880 …

En octobre 1882, Clément ADER vient à Constantine pour étudier le vol des vautours nombreux sur les gorges du Rummel et en tire une conclusion prémonitoire : l’Algérie présente la particularité importante pour l’avenir, d’avoir son territoire sillonné par de grandes voies aériennes, dans lesquelles les avions de guerre pourront voler facilement et économiquement, pour conserver à la France, si elle l’a encore, cette partie d’elle-même.

Naissance de deux pionniers de l’aviation en Algérie : Laurent GUERRERO en 1902, Joachim SOCIAS en 1903 …

A partir de 1909, des foules immenses suivent les évolutions des premiers pilotes sur les hippodromes des principales villes : ce sont les premières manifestations de la passion pour l’aviation qui animera constamment l’Algérie.

Une semaine d’aviation est organisée du 12 au 19 mai 1912 au cœur d’Alger, au Champ-de-Manœuvre mis à la disposition des organisateurs par l’armée.

Des milliers de spectateurs viennent voir le plateau constitué par Léonce Ehrmann (sur Borel) et Pierre Daucourt (sur Blériot)

En 1918, naissance de Marcel COGNO.

En juin 1925, inauguration de l’aéro-port d’Alger

1925 06 hydravions Alger

Le 1er août 1928, la Compagnie Générale Aéropostale entreprend l'exploitation de la ligne Marseille-Alger (service quotidien le 1er octobre 1929 en 5 heures)

Le chiffre des passagers transportés est passé de 1000 à 9000 par an.

En 1934, l’Algérie est la première région française par le nombre de brevets de pilotes.

1934 brevets pilotes

Durant les 6 derniers mois de l'année 1937, l'aéro-club de Mostaganem effectue 353 heures de vol, dont 105 au cours des manœuvres militaires de Bedeau, par les pilotes-estafettes Jean PARAVISINI, Benoît LEINDECKER et Louis LAMENDE et par Antoine ASSORIN

L'aéro-club compte 15 avions et 52 pilotes, dont René DARCAGNE, brevetéà 16 ans ½.

 

1939 hydravions Lloré

1939

 

1945 11 04 pélerinage Mecque

L’appareil est un Junkers Ju-52 allemand qui était utilisé dans le transport et le largage de parachutistes durant la seconde guerre mondiale.

En 1946, la Compagnie Générale des transports aériens (CGTA) est créée.

Début 1947, la CGTA propose des vols charters entre l'Algérie et l'Europe.

Vers la fin des années 1940 la Compagnie Air Transport (CAT), une filiale d'Air France, est créée.

La CGTA se hissera rapidement au niveau des principales compagnies aériennes mondiales et assurera, avec Air France, la plus grande partie du trafic vers la métropole au départ d'Alger, Oran ou Constantine.

Le 23 mai 1953, la CGTA et la CAT fusionnent et forme la Compagnie Générale de Transports Aériens Air Algérie.

CGTA

 

air Algérie

 

La flotte de la nouvelle compagnie était constituée de 6 Sud-Ouest Bretagne, 5 DC-3 et 3 DC-47.

 

SO30 Air Algérie

 

Sud-Ouest Bretagne SO30

 

DC3 Air Algérie

 Le quadrimoteur Breguet 763 Provence, familièrement appelé Deux-Ponts, est mis en service par Air France en mars 1953.

 

Breguet 763 Air Algérie

 

Le 29 janvier 1955

 

1955 01 29 aéroport Oran

 

Le 21 octobre 1955

 

1955 10 21 Constellation 1

 

1955 10 21 Constellation 2

 Le 24 avril 1956

 

1956 04 24 inauguration

Air France met en service le biréacteur SE 210 Caravelle sur la ligne Alger-Paris le 15 décembre 1959, suivie de peu par Air Algérie en janvier 1960.

A la fin des années 50 début des années 60, il existe 12 aérodromes principaux en Algérie dont 5 de classe internationale :

-       Alger Maison Blanche prévu pour un trafic de 1 million de voyageurs par an

aéroport Alger

aéroport Maison blanche Alger

-       Oran La Senia,

-       Bône Les Salines,

-       Philippeville Vallée,

-       Constantine Telergma …

 

« Tous les efforts connus et inconnus des Français d’Algérie dans ce domaine se traduisent aujourd’hui par des chiffres : 23 aérodromes régionaux, 16 aérodromes commerciaux, 54 aérodromes privés auxquels il faut ajouter ceux du Sahara depuis la découverte du pétrole, 21 aérodromes régionaux et 108 aérodromes privés.» in Pied-Noir mon frère de Jean Loiseau (1963)

Louis Alphonse GARRIGOU 1884-1966

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GARRIGOU Louis

Le 16 septembre 1879, à Alger, mariage de ses parents, Alphonse, huissier, et Bélanie Graulières, couturières, tous deux originaires du Lot 

Le 22 juillet 1881, à Alger, naissance de sa sœur aînée Gabrielle

Le 19 juillet 1884, à Alger, naissance de Louis Alphonse  

Le 8 août 1887, à Alger, naissance de son frère Georges Gaston

Le 29 juillet 1901, à Alger, mariage de sa sœur Gabrielle avec Louis Emile Crabol, clerc d’huissier

Excellentes études …

Le 8 octobre 1905, il entre au 1er régiment de zouaves

… études couronnées par un diplôme de Docteur en droit

Le 26 novembre 1909, il est nommé caporal

Le 30 octobre 1910, il est nommé sergent

Le 6 janvier 1917, il est mis à la disposition de ministre de l’Intérieur (Direction de la Sûreté au titre d’inspecteur de la Sûreté, à la préfecture de police de Paris)

Le 25 octobre 1918, il est commissaire du Gouvernement près le conseil de préfecture de la Seine  

Dans l’Echo d’Alger du 25 novembre 1919, vente par la fratrie Garrigou « d’une villa située à la Pointe-Pescade, commune de Saint-Eugène, connue sous le nom de « Villa Gabrielle », ayant façade principale sur l’avenue des Pirates, dont elle est séparée par un mur avec grille en fer et portail d’entrée, la dite villa élevée sur cave d’un simple rez-de-chaussée. Ensemble le terrain sur lequel elle est édifiée, d’une superficie de 400 mètres carré, et ce, moyennant un prix principal de douze mille francs. »

Sous-préfet

Vénérable Maître de la Grande Loge de France « Gustave Mesureur n°571 » fondée en 1927

Le 12 mai 1929, il est élu maire de Saint-Martin de Vers (environ 220 habitants) jusqu’en 1941 …

Sénateur de la gauche démocratique du Lot du 23 mars 1930, devenant l’un des plus jeunes membres du Sénat

Réélu sénateur le 10 janvier 1933

Il soutient le gouvernement du Front populaire, non seulement lors des scrutins relativement faciles de 1936, mais dans le vote qui provoqua la chute du gouvernement Blum en 1937.

Secrétaire du Sénat en 1939 et en 1940

Le 10 juillet 1940, il apporte sa voix au gouvernement du maréchal Pétain …

Le 24 septembre 1941, il est « démissionné d’office » par le gouvernement de Vichy car franc-maçon   

Il est réélu maire de Saint-Martin de Vers de 1945 à 1955 (150 habitants)

Décédé le 28 mai 1966 à Saint-Martin de Vers (Lot)   

Gilbert ESPINAL 1922-2017

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Gilbert

Un grand merci à Caroline Espinal, fille aînée de Gilbert, sans qui cet article ne serait pas ce qu’il est : elle m’a communiqué des dates importantes et surtout une photo de son papa car on n’en trouve aucune sur le Net !

Gilbert Espinal est né le 26 juillet 1922 à Oran.

Il est le fils de Manuel Valentin Salvador né le 25 décembre 1884 à Sampedor (Espagne), naturalisé Français en 1912, adjudant-chef au 1er Régiment Etranger puis au 8ème Régiment de Zouaves, et de Maria de la Salud Francisca JUAN, né le 25 juin 1885 à Sidi bel Abbès, tous deux mariés le 11 octobre 1920 à Oran. (source ANOM)  

Le 26 janvier 1935, à Oran, obsèques de son père (source Echo d’Alger du 31 janvier 1935).

On peut déjà lire ses chroniques dans le magazine Paris lit du 1er janvier 1947

Paris lit 29

Les chroniques du Séraphin 1957 Alger chez Baconnier

chroniques Séraphin

Ses chroniques sont diffusées à la radio pendant plusieurs années.

Nouvelles oranaises 1957 Oran chez Fouque, réédition 1983 Nice chez Lescane

nouvelles oranaises

 Le patio à Angustias : comédie en 2 actes et un divertissement opéra d’Oran 15 décembre 1958 chez L. Fouque (Oran) 120 pages

 

patio angustias

Cette œuvre existe en DVD https://www.librairie-pied-noir.com/dvd-algerie/736-les-esquetches-le-patio-a-angustias.html

Voir aussi le site memoblog.fr de Paul Souleyre http://www.memoblog.fr/patios/

« La cour représente le patio à Angustias, un vieil immeuble de la Calère.

Au fond, s’étagent, sur le flanc de la colline de Santa-Cruz, d’autres maisons : balcons fleuris, linge étendu, soleil. La forêt de pins monte jusqu’au fort de Santa-Cruz.

Tous les appartements des voisins d’Angustias donnent de plain-pied sur le patio, sauf celui de Monsieur et Madame Sacamuelas, qui est situéà l’étage.

Sur le côté gauche, se trouve le logement d’Angustias et Bigoté et de leur fille Martyrio. Au fond, à gauche, celui de Consuelo. Au fond, à droite, celui d’Amparo et de son mari. Dans l’angle droit se situe la porte d’entrée du patio.

Sur le côté droit, un escalier mène à la demeure des Sacamuelas : sous cet escalier, s’ouvre la porte de la grand’mère et de la Golondrina.

Devant chaque porte, on remarque un baquet avec sa planche à laver. Géraniums et bégonias en pot et en caisse aux fenêtres et le long des murs.

Des cordes sont tendues auxquelles sont accrochées différentes pièces de linge. »

Nouvelles anglaises 1959 chez Fouque

nouvelles anglaises

Le 22 août 1961, à Oran, il épouse Danielle CHEVAIS, fille de Daniel CHEVAIS, né le 29 mars 1904 au Cerrier (Vienne), ingénieur du Génie rural, et de Paule CAVELIER DE CUVERVILLE, née en 1911 à Miiana, tous deux mariés le 26 mars 1936 à Miliana.

Danielle et Gilbert

Dans la nuit du 11 mai 1962 il est arrêté avec d’autres par les barbouzes et expulsé en métropole.

Son premier enfant, Caroline, naît le 29 mai 1962 à Oran.

En mai 1966, son premier article paraît dans le numéro 21 de l’Echo de l’Oranie : c’est le début d’une longue collaboration qui a duré plus de 40 ans

http://www.echodeloranie.com/pages/documents-d-hier/souvenons-nous-de-nos-auteurs/les-nouvelle-oranaises-de-gilbert-espinal.html

Une deuxième fille, Anne, naît le 20 avril 1968 à Poissy (78).

Dans les années 1990, Jean Monneret réalise une série d’entretiens (audio) dans le cadre du CDHA.

Le 10 janvier 2001, décès de son épouse Danielle.

En souvenir de son épouse Danielle, qui fut deux ans pionne au lycée Ali Chekkal , il écrit une histoire intitulée « le lycée Ali Chekkal où c’est ? »

On la trouve sur le site oran-mémoire.fr : http://www.oran-memoire.fr/langage.html#Espinal

En juillet 2001, Gilbert fonde à Mantes la Jolie (78) une société civile immobilière nommé Danygil (prénom de son épouse et début de son prénom)

En 2002, la Compagnie Jacques B., créée par Jacques Biagini en 1995, joue Villefranche sur cour d’après Gilbert Espinal

Gilbert ESPINAL décède le 25 mai 2017

Georges SAUGE 1920-2012

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Né le 10 août 1920 à Paris 14ème d’une famille originaire du Berry

Une poliomyélite foudroyante le frappe en bas âge et lui laisse des séquelles.

En 1938, lié aux "faucons rouges" mouvement de jeunes socialistes il est sollicité en 1938 à venir "chahuter" un orateur "réactionnaire" dans une salle du Paris populaire. Il découvre un prêtre catholique : le Père Fillère, professeur à l’Institut catholique de Paris et fondateur de l’Homme nouveau »

FILIERE RP

 le R. P. FILIERE

Le 22 novembre 1952, à Versailles, il démonte et enraye en partie le « Mouvement de la paix » prosoviétique

En 1954 les "jeunes" quittent ce qui est devenu le "Mouvement pour l'Unité" et fondent les "Equipes Saint Paul." Ces équipes servent de support à une dénonciation du Communiste soviétique et maoïste, suite à l'expulsion après tortures de missionnaires de Chine, Corée, ViêtNam, prêtres et religieuses. … Il sillonne la France.

Le 4 octobre 1955 est créé le CIGP (Centre d’Instruction de Guerre Psychologique).

Le 23 janvier 1956, le colonel Charles Lacheroy est placéà la tête du Comité d’Action Psychologique ou SIAP (Service d’Information et d’Action Psychologique) qui vient d’être créé.

LACHEROY Charles colonel

Le 7 novembre 1956, il organise avec d'autres le sac du siège du PCF, place Chateaudun suite à l'écrasement des hongrois par les chars soviétiques.

En novembre 1956, Jean Damblans et Georges Sauge fondent le Centre d’Etudes Supérieures de Psychologie Sociale, présidé par le général Weygand.

La guerre révolutionnaire de FLN bat son plein en Algérie, (terrorisme, intimidation, contrôle des populations, propagande islamiste, djihad…)

En 1957, Susini est étudiant à Lyon où il fait partie d’un groupe de « préparation militaire » encadré par des officiers aux ordres du général Descours, commandant la région militaire de Lyon, ami et adepte de M. Sauge

SUSINI portrait

DESCOUR Général

Le 2 juillet 1957, le colonel Lacheroy, chef du service d’action psychologique et d’information du ministère de la Défense, condense ses thèses dans une conférence à la Sorbonne devant les officiers de réserve de la 1ère Région Militaire.

En août 1957, création des 5èmes bureaux (chargés de l’action psychologique et contacts avec les populations)

Des officiers du 5ème Bureau (action psychologique) remarquent Georges Sauge et l’invitent en Algérie où il ira trois fois.

Son discours “descend” jusqu’au niveau des unités combattantes du bled.

Dans les années 1957-59 il donne des conférences dans les écoles militaires, à l'OTAN et est envoyé en mission dans les pays du Sahel au titre de la "Communauté". Il démontre que la petite Europe occidentale subit une manœuvre militaire de débordement, dans le cadre de la "Deuxième étape de la Révolution léniniste", par son flanc mou méditerranéen, les départements algériens.

En 1958, il publie Echec au communisme

échec au communisme 1958

M. Georges Sauge, directeur du Centre d’Etudes Supérieures de Psychologie Sociale, (dont le livre « Echec au communisme » remporte un franc succès auprès des officiers) fait des conférences dans toutes les grandes écoles militaires, de Polytechnique à Coëtquidan … Il peut discourir à loisir sur « l’Armée face à la guerre psychologique » devant le général Jouhaud et sa conférence a été reproduite par La Saint-Cyrienne et le bulletin Rhin-Danube”.

1960 général Edmond JOUHAUD

En juin 1959, Georges Sauge publie l’Armée face à la guerre psychologique

Les 28 & 29 novembre 1959 il réunit une session extraordinaire au Palais des Congrès de la porte de Versailles. 3000 personnes fondent les "comités civiques"

Englobé sans le chercher dans la mouvance "Algérie Française", il s'oppose à la politique algérienne du général de Gaulle et subit deux fois sa répression policière en 1960 en particulier lors de la visite de 10 jours du Secrétaire Général du Parti Communiste de l'Union Soviétique, Khrouchtchev. Georges Sauge lui avait réclamé un débat public contradictoire, évidemment refusé ; en revanche Sergueï Vinogradov, l’ambassadeur soviétique à Paris, demande au général de Gaulle et obtient qu’il soit placé en garde à vue et poursuivi pour atteinte à la sûreté de l'État, puis éloigné de Paris "préventivement".

Le 10 février 1960, suppression du 5ème Bureau

En 1962, il publie tu parleras au peuple

tu parleras au peuple 1962

Dans les années 70, il a des contacts étroits avec le Franc-Maçon Charles Hernu et Jean-Pierre Chevènement.

En mai 1981 il sert d'intermédiaire entre la Nonciature et le Candidat Mitterrand qu'il a rencontré.

Il décède le 25 novembre 2012


Abbé Vincent CAPARROS 1898-1985

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CAPARROS Vincent 1898 1985

Sources ANOM (état-civil et registres matricules), Echo d’Alger du 09/10/1956, membres du groupe facebook Il était une fois Perrégaux

Un grand merci à Roger Briquet, neveu de l’abbé Caparros, sans qui cet article ne serait pas ce qu’il est : il m’a communiqué des dates importantes et des photos inédites de l’abbé.

 

Vincent CAPARROS naît le 14 août 1898 à Sidi bel Abbès dans une fratrie de 4 enfants, de Vicente, né en 1869, débitant, et de Josefa CALATAYUD, née en 1873, tous deux mariés le 13 septembre 1896 à Aspe (Espagne)

Le 11 novembre 1899, à Sidi bel Abbès, naissance de son frère Alfonso Salvador Martin (blond aux yeux bleus, aveugle de l’œil droit et vision de l’œil gauche 1/10ème il sera … coiffeur !)

Le 18 mai 1901, à Aspe (Espagne), naissance de sa sœur, à laquelle il sera très attachée 

En 1910, il entre au séminaire d’Eckmühl

ORAN ECKMUHL LE PETIT SEMINAIRE

Le 29 septembre 1918, il est ajourné pour faiblesse par le conseil de révision d’Oran (cheveux châtains, yeux marrons, 173 cm)

Le 17 mai 1920, il est exempté pour faiblesse générale et bronchite par le conseil de révision d’Oran

En 1922, il est ordonné prêtre à la cathédrale d’Oran

cathedrale Oran

 

Assistant du « Padre Huertas », aumônier de l’Hôpital Civil d’Oran

hopital civil Oran

 

Assistant de l’abbé Dandine, directeur du Pèlerinage de Lourdes

Il prêche la bonne parole à Tassin, Descartes …

Le 16 juin 1928, article de l’Echo d’Oran : paroisse d’Eckmühl prêche par M. l’abbé Caparros

Le 22 juillet 1928, son nom apparaît dans l’Action française où il est dit « vicaire de Mostaganem », ville où il demeure 2 ans, puis il est nommé professeur au séminaire d’Oran : il y forme de nombreux élèves à la prêtrise jusqu’en 1949

Le 16 juin 1929, article de l’Echo d’Oran : dimanche 9 juin pèlerinage à la grotte de Lourdes … 4500 personnes … messe par l’abbé Caparros

Le 10 mai 1931, décès de José Caparros : dans l’Echo d’Oran du 14 est cité l’abbé Caparros

Le 5 décembre 1931, article de l’Echo d’Oran : paroisse d’Eckmühl prêche par M. l’abbé Caparros

Le 8 septembre 1933, un article de l’Effort algérien est consacréà« L’Oranie à Lourdes (12-23 août) » : « … grâce à un Comité actif et très pieux qui a pour présidente la fille du fondateur, Mlle Clauzel, l’Oranie est devenue une terre mariale … Un bulletin mensuel « l’Apôtre de N.-D. de Lourdes » … Le Comité qui le rédige tient, à Oran, des réunions mensuelles sous la direction de M. l’abbé V. Caparros, professeur au Séminaire. Ce dernier a, d’ailleurs, la direction spirituelle du pèlerinage dont il s’acquitte avec un zèle et une compétence reconnus de tous. Il est secondé dans sa tâche de M. les chanoines Ferrandez et Fabreguettes, et de MM. Les abbés Monteillet, Bordes, Guiles, Combes, Mas et Padilla. » 

Le 2 novembre 1939, il est domiciliéà l’église de Tassin

église Tassin

 

Vers 1940, sa sœur épouse Henri Briquet

En 1941, quand Henri Briquet part à la guerre, l’abbé Caparros accueille sa sœur et son jeune neveu Roger

En 1944, il remplace l’abbé Jarlan à Perrégaux où on lui doit la rénovation de l’église et la construction de la maison familiale

église Perrégaux

 

Le 22 mars 1947, décès de sa maman Josefa née Calatayud

1947 03 22 décès mère Caparros

 

Le 15 juillet 1948, à Sidi bel Abbes, mariage de son frère avec Josefa ARROYES

Mon père, né en 1940, me racontait qu’ayant fait une bêtise, le curé Caparros lui tira l’oreille si fort qu’elle se décolla légèrement !

Témoignage d’Annie Diaz Aracil : « Les cérémonies de communions solennelles terminées, les familles des communiants invitaient à leur table le curé Capparos. Il aimait bien se retrouver au cœur de ces fêtes qui pouvaient être fastueuses ou très simples selon les moyens financiers. Quand il est venu chez nous, dans la cour Chagnaud, pour le repas de communion de mes frères, il avait déjà, sans doute, dû participer à d'autres agapes. Je me souviens qu'il avait des difficultés à s'asseoir et qu'il était guilleret. J'avais même étéétonnée de le voir fumer. Nos parents l'aimaient beaucoup, sa simplicité et son investissement solidaire étaient reconnus de tous. »

En mai 1952, à Perrégaux, communiantes avec l’abbé Caparros

1952 communiantes Perrégaux

Le 14 janvier 1953, le chanoine Caparros apparaît dans la liste des assesseurs du comité de défense constituéà Perrégaux contre la suppression de la ligne des CFA d’Oran à Colomb-Béchar (photo de la gare)

gare Perrégaux

 

Le 8 juillet 1954, au mariage de M. Diaz

1954 07 08 enfants de coeur

 

Le 28 juillet 1955

1955 07 28 Caparros Perrégaux

 

Le 23 février 1956, funérailles de deux soldats perrégaulois morts dans l’embuscade de Sebabna le 20 : le caporal-chef Joseph Roux (né le 11 mars 1927) et le soldat François Miraillès (né le 1er février 1927)  

1956 02 24 funérailles 3

1956 02 24 funérailles 2

 

En octobre 1956, il est affectéà la paroisse d’Oran-Gambetta, où il est assisté du père Laurent Garcia : sont présent à la cérémonie de départ M. Macia, conseiller municipal, le cadi M. Mabet, Si Omar du bureau de bienfaisance, M. Viscontini, président de la conférence de Saint-Vincent de Paul, ce dernier étant intervenu auprès de Mgr Lacaste, évêque d’Oran, pour garder à Perrégaux son chanoine.

Il est remplacéà Perrégaux par l’abbé Segret.

Le 4 août 1960, à Sidi bel Abbès, décès de son frère Alfonso. 

En 1962, il accueille à nouveau sa sœur et son neveu Roger à la cure d’Oran Gambetta.

Il suggère l’idée de construire en 1965 le Sanctuaire de Notre-Dame de Santa-Cruz à Nîmes Courbessac ainsi que la chapelle de la Sainte-Famille au Bas-Vernet à Perpignan.

En 1966, il est rapatrié en métropole : on le voit ici à Aix en Provence

1965 Aix Caparros

 

En septembre 1967 à Port-Vendres

1967 07 Port Vendres 1

1967 07 Port Vendres 2

 

Aumônier des Petites Sœurs des Pauvres à Aix en Provence jusqu’en 1975.

Il se retire à Perpignan.

Il est rappeléà Dieu le 19 avril 1985.

Il est inhumé au cimetière paroissial de Lourdes. 

Pierre DUBITON (1942-2013)

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Les DUBITON sont originaires des Landes, de Lourquen, petite commune de moins de 200 habitants, à 22 km de Dax et 27 km d’Orthez.

Ils s’installent en Algérie après la Conquête.

Le 12 décembre 1860, à Alger, naissance de Pierre Lucien (le grand-père).

En 1890, les DUBITON sont à Oran.

Du côté du père de Pierre, on compte 4 frères :

Le premier, «gazéà Verdun», est décédé en 1947.

Le deuxième, Louis Jean René, né le 30 mai 1898 à Oran, brigadier au 9ème Régiment d’Artillerie à Pied, est tué le 5 décembre 1917 au combat de Leimbach (Alsace).

Le troisième, «militant de la France libre», est fusillé en 1942 dans l'Allier.

Le quatrième,  son père, Georges, agent de contrôle sanitaire à la ville d’Oran, est tué le 26 octobre 1956 par un commando de 3 terroristes du FLN en descendant du bus. Il repose au cimetière de Tamashouet.

1956 10 26 attentats Oran Dubiton

Pierre naît à Oran le 30 octobre 1942. Le 8 novembre les alliés débarquent en Afrique du Nord.

Elève du lycée Lamoricière.

Comme beaucoup d’Oranais, Pierre joue au football : il est milieu de terrain au Club des Joyeusetés d’Oran, le CDJ (fondé en 1894, section football en 1897, club champion d’Afrique du Nord en 1931).

Le 25 octobre 1956, son père est abattu par un terroriste. 

A 17 ans, il s’engage au 1er Régiment Etranger de Parachutistes, où il reste 20 mois. Il sera blessé 3 fois.

Un jour, il est appelé après le massacre d'une famille. C'était celle de sa demi-sœur. Les quatre têtes étaient posées dehors. Sa sœur avait 11 ans. Les fellaghas l'avaient violée, éventrée, mutilée.

En mai 1961, il passe à l’OAS, dans le commando Franck (du nom de son chef Franck Perrier), un des commandos de la Colline 3 parfois nommée « Bayard » (dont le chef est Jean Bart), elle-même une des 10 zones de l’OAS Oran (dirigée par les Micheletti père et fils, Charles et Claude, sous les ordres du général Jouhaud, secondé par le commandant Camelin et le lieutenant de vaisseau Guillaume, le « crabe-tambour »).

(Le 9 novembre 1977, le crabe-tambour film français de Pierre Schoendorffer avec Jean Rochefort, Jacques Perrin, Claude Rich)

Le 25 mars 1962, à Oran, les forces de l'ordre, renseignées par un sympathisant OAS «interrogé»à Paris, encerclent l'immeuble du Panoramic boulevard du Front-de-Mer : au 14èmeétage, après une courte bataille, Jouhaud et ses 2 adjoints, Camelin et Guillaume sont arrêtés.

Cette Colline 3 englobe le centre-ville, le quartier israélite du Mellah et la Médina, ce bloc arabe appelé« le Village nègre » par les Européens.

Le 21 mars 1962, des bombardiers légers B26 de la Sénia mitraillent les immeubles 1 : les balles de mitrailleuses traversent la fenêtre et arrachent le bras de sa sœur aînée, Andrée, éclatent la cuisse de son autre sœur Frédérique, 13 ans, qui sera amputée de la jambe, et fracassent le tibia et la rotule de sa petite nièce, Sophie, 3 ans.

1 http://manifpn2012.canalblog.com/archives/2011/08/24/21858720.html

Les journalistes en ont-ils parlé, comme ils l’ont fait de la petite Delphine Renard, rendue aveugle après un attentat (manqué) de l’OAS contre André Malraux ?

En mai 1962, Frédérique sera portée à bras pour faire sa communion, sous les mitraillettes des CRS !

1962 05 16 Carrefour Frédérique Dubiton

Au printemps 1962, Pierre est à son tour blessé au bras droit par une balle explosive tirée par un tireur d’élite de la gendarmerie.

En 1963, on le retrouve mercenaire au Katanga.

(En 1977, le film « les oies sauvages » d’Andrew Victor Mc Laglen, avec Richard Burton, Roger Moore, Richard Harris … retrace une mission de mercenaires au Katanga.)

En 1967, on le retrouve en Israël où il remplace des soldats dans les kibboutz pendant la guerre des 6 jours.

En 1970, il s’installe à Marseille où il est d’abord expert-comptable (Société d’Expertise Comptable Méridionale) puis directeur financier et vice-président de l’OM.

Il décède le dimanche 10 mars 2013, des suites d’une « longue maladie ».

Richard DUPUY 1914-1985

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1956 DUPUY Richard

Né le 20 décembre 1914 à Alger, fils de Léon Auguste, né en 1889 à Abbeville, maréchal des logis au 1er groupe d’artillerie de campagne, mort pour la France le 27 mai 1916 à Buigny-Saint-Maclou dans la Somme, et de Léonie BAUMENDIL, née en janvier 1886 à Blida, institutrice et présidente de l'association des veuves de guerre qui l'éduque dans le souvenir de ce père qu'il n'a que peu connu.

Pupille de la nation en 1921, il fait ses études primaires à Alger et ses études secondaires au lycée Mustapha, puis au Lycée Bugeaud où il eut comme condisciple Armand Faraggi et le poète Max Pol Fouchet.

Il fait ses études supérieures à la faculté de Droit d'Alger et dès 1937 il est avocat au Barreau de cette ville.

Elève officier à l'école de Cavalerie de Saumur, il sera par la suite sous-lieutenant au 3ème Régiment des Chasseurs d'Afrique à Constantine, puis passera dans l'aviation et appartiendra au groupe d'intervention 586.

Le 28 septembre 1940, à Alger, il épouse Arlette Georgette GARCIA, native de Médéa.

Démobilisé le 27 août 1940, il regagne son Algérie natale où réside encore sa mère.

Il sera président des fils de tués de 1940 à 1942.

Grâce à l'interven­tion d'un ami, il entre en contact avec Robert Murphy dès 1942 et avec lui et d'autres résistants il prépare le débarquement des troupes américai­nes en Afrique du Nord.

Officier dans l'armée de l'air dès le 8 novembre 1942.

Sous-Directeur du contentieux à la justice militaire de 1942 à 1944 à Alger.

Le 10 février 1943, il assiste aux obsèques du lieutenant Jean Blanchet.

Directeur de la justice au ministère de l'air à Paris en 1944, avec le grade de capitaine.

Il sera démobilisé en 1946.

Il devient avocat à la Cour d'Appel de Paris, et avec Arlette Dupuy, ils s'installent au 21 de la rue Théodore de Banville dans le 17ème arrondissement, où naîtront ses enfants.

En 1946, il frappe à la porte d'une loge de la Grande Loge de France : « La Jérusalem écossaise » : il est initiéà la fin de la même année par Bernard Cor­dier qui en était alors le Vénérable Maître. Il en gravit tous les degrés, apprenti, compagnon et Maître, puis sabre au clair, comme un officier de cavalerie conquérir ses frères de la «Jérusalem Ecossaise». Il en devint le Vénérable puis le Député.

En 1954, il reçoit la Croix de la Légion d'Honneur, à titre militaire. Il est élu au Conseil Fédéral de sa loge.

Président du Convent élu en 1955 comme Grand Maître adjoint d’Antonio Coen qui décède en 1956.

En 1956 il est élu Grand Maître de la Grande Loge de France et sera réélu 13 fois à la Grande Maîtrise : 1956-1957, 1958-1961, 1963-1965, 1966-1969, 1971-1973

Du 28 janvier au 4 mars 1963, il est un des défenseurs du lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry, avec maîtres Le Coroller, Isorni et Tixier-Vignancourt.

Lors de ce procès, il provoque en duel le lieutenant-colonel Guy Floch, chargé du ministère public près la Cour militaire de justice, mais le ministre des Armées fit savoir à ce dernier qu’il interdisait le duel.

Le 15 septembre 1968, il est interviewé sur les évènements de Tchécoslovaquie « condamnant toutes violences et contraintes, physiques et morales, privant les collectivités humaines et les individus de leurs droits imprescriptibles à la liberté »

Il sera membre de l'Ordre des Avocats à la Cour de Paris de 1969 à 1973.

Le 14 avril 1976, il est élevé au grade d'officier de la Légion d’Honneur.

En décembre 1976, il publie chez Plon « la foi d’un franc-maçon ».

foi Dupuy

 

Décédé le 30 mai 1985.

En 1989, la loge n° 1076 prend son nom.  

 

Marcel-Edmond NAEGELEN 1892-1978

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Marcel-Edmond NAEGELEN 1892-1978

NAEGELEN

Né le 17 janvier 1892 à Belfort, de Joseph, boulanger, et de Marie OBER

Il fait ses études au lycée de Belfort

Il adhère à la SFIO en 1909

Mobilisé en 1914, plusieurs fois décoré (croix de guerre et médaille militaire)

En 1919, il devient professeur de lettres à l’Ecole Normale d’instituteurs de Strasbourg

Le 28 mars 1920, à Maubourguet (Hautes-Pyrénées), il épouse Marcelle MOULEDOUS

En 1925, il est conseiller municipal, et adjoint au maire, constamment réélu jusqu’en 1940  

En 1935, il publie histoire et figures d’Alsace

1935 figures Alsace

En 1937, il est conseiller général

En 1940, il dirige l’évacuation de Strasbourg vers la Dordogne puis s’engage dans la Résistance (réseau Combat)

Membre du comité directeur de la SFIO de 1944 à 1947

Député socialiste du Bas-Rhin en 1945

Ministre de l’Education nationale du 26 janvier 1946 au 12 décembre 1948

1947 Naegelen

Avec les autres membres du gouvernement Félix Gouin en 1947

En 1948, il abandonne une brillante carrière politique pour, sur la demande du gouvernement, dont il fait partie, devenir Gouverneur Général de l’Algérie et tenter de redresser en Algérie une situation gravement compromise. Il apprend à aimer ce pays et ses habitants de toutes origines. Il conquiert leur confiance et quand il les quitte en 1951 ce n’est pas sans avoir réclamé en vain les réformes nécessaires.

Depuis son départ, il suit avec angoisse et déchirement le déroulement des événements en Algérie. En vain, il multiplie les avertissements et les appels. Son analyse des causes de la rébellion, de l’état moral et politique des Algériens, de la trop longue indifférence du peuple français, des raisons profondes de la capitulation devant le F.L.N., des conséquences redoutables qu’elle entraîne, est à la fois implacable et douloureuse. Les souffrances des Français d’Algérie, Pieds-Noirs et Musulmans, sont peintes avec émotion et vérité.

En 1953, il est candidat de la gauche à l’élection présidentielle et publie la France d’outre-mer, sa situation actuelle

1953 France outre mer

En 1956, il prend position pour l’Algérie française et publie deux ouvrages : grandeur et solitude de la France et la révolution assassinée Hongrie 1956-1958

1956 Grandeur solitude

1956 révolution assassinée Hongrie

Il quitte rapidement l’USRAF (Union pour le Salut et le Renouveau de l’Algérie Française), fondée en 1956 par Jacques Soustelle, la trouvant trop … gaulliste.

En 1958, il publie avant que meure le dernier : "Souvenirs d'un homme de la « génération des Anciens Combattants » : M.-E. N. évoque tour à tour son enfance alsacienne, Verdun, le 18 juin 1940, la Résistance, le socialisme, l'Algérie, etc. Il s'efforce de dire quelle fut la foi des hommes de son âge, quelle leçon il convient de tirer de leur expérience, « avant que meure le dernier... »"

1958 avant meure

En 1961, il publie Tito

1961 Tito

En 1962, il publie mission en Algérie d’un gouvernement et s’oppose au référendum sur l’autodétermination en Algérie qu’il qualifia de "véritable comédie" et de "vrai simulacre".

1962 mission

En 1963, il publie l’Hexagonie, essai fantaisiste d’histoire contemporaine

1963 hexagonie

En 1964, les poètes français lui décernent le prix de poésie Clovis-Hugues pour son poème L’Immortelle espérance.

En 1965, il publie une route plus large que longue, où il analyse le drame algérien. Les chemins de l'abandon. Les accords d'Evian. Le châtiment des Français d'Algérie. Ben Bella au pouvoir. Les Pieds-Noirs dans l'hexagone. Les conséquences pour l'Algérie, la France, l'Occident, la paix. … Ce livre restera comme un document sincère et complet sur ce que l’on appelle « le drame algérien ». ‎

1965 route large

En 1970, il publie l’attente sous les armes ou la drôle de guerre 1939-1940, étude détaillée de la "drôle de guerre", depuis le déclenchement des hostilités contre la Pologne, en septembre 1939, jusqu'au 9 mai 1940, date du début de l'offensive allemande à l'ouest.

1970 attente armes

Il décède le 15 avril 1978 à Paris 16ème

« Au foyer de la France, il y a place pour tous ses enfants, qui se réchaufferont tous à la flamme généreuse du passé français. » Marcel-Edmond NAEGELEN 1892-1978 député et ministre socialiste

Général Georges Albert Julien CATROUX 1877-1969

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General_Catroux

Né le 29 janvier 1877 à Limoges

Fils de René Michel CATROUX, chef de bataillon au 2ème régiment de Tirailleurs algériens, et de Félicité SOLARI née le 3 janvier 1852 à Mascara

Le 25 décembre 1881, à Saïda, naissance de son frère Alexandre

Un de ses frères exploite toujours dans le Sud-Oranais l’important domaine agricole d’Aïn-Zerga, legs de son grand-père paternel, un riche Génois issu d’une famille d’armateurs, arrivé en Algérie en 1840…

Le 28 octobre 1896, incorporéà l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr dont il sort en 1898

Le 6 avril 1898, sergent

Le 1er octobre 1898, lieutenant

En 1900, Légion étrangère en Algérie

Le 27 octobre 1902, lieutenant au 2ème régiment étranger à Mascara, il épouse Marie-Eugénie Perez née le 27 juillet 1881 à Mascara

En 1903, naissance de son fils André

Le 24 octobre 1906, capitaine

Le 1er juillet 1912, à Alger, naissance de son fils René

Durant la Ière guerre mondiale, une citation à l’ordre de l’Armée le 5 octobre 1914, il est blessé le 10 ; il est prisonnier au fort d’Ingolstadt

Le 17 novembre 1920, il divorce de Marie-Eugénie Perez

Le 8 septembre 1921, à Oran, décès de son père

Le 13 juin 1925, il est mis à la disposition du commandant en chef des troupes du Maroc, le maréchal Lyautey

Le 25 juillet 1925 service des renseignements du Maroc

Le 21 janvier 1926, mis à la disposition du Haut-Commissaire de la République française en Syrie et au Liban pour le service de renseignements du Levant

Le 26 avril 1928, décès de son frère Charles, officier des affaires indigènes

Le 11 mai 1932, mariage avec Marguerite BORDES  

En 1935, décès de sa mère

De 1936 à 1939, il commande le corps d’armée d’Alger

Le 1er février 1937, prise d’armes à Hussein-Dey

1937 prise d'armes Hussein-Dey

En 1940, général d’armée, il est gouverneur général de l’Indochine

En 1941, il est délégué de la France libre au Levant

En 1943 le général de Gaulle le nomme commissaire d’Etat aux Affaires musulmanes et gouverneur général de l’Algérie

Le 9 février 1943, de Londres, de Gaulle : « Le général Catroux a été envoyéà Alger par le Comité National pour prendre un nouveau contact avec, d’une part, le général Giraud et, d’autre part, les Français et les indigènes d’Afrique du Nord … »

En 1944, il est ministre d’Etat chargé de l’Afrique du nord

Le 21 janvier 1944

1944 01 21 Gal Catroux

De 1945 à 1958, il est ambassadeur de France à Moscou 

En 1950, il publie dans la bataille de la Méditerranée

1950 bataille Méditerranée

En 1951, il publie j’ai vu tomber le rideau de fer

1951 rideau fer

En 1952, il publie Lyautey le marocain

1952 Lyautey

En 1954, il est Grand chancelier de la Légion d’honneur

En avril 1955, une commission d'enquête militaire est chargée d'établir les responsabilités des principaux protagonistes de la tragédie de Diên Biên Phu (7 mai 1954) : elle est présidée par le général Catroux

Le 28 janvier 1956, la veille de son 79ème anniversaire, il est nommé ministre résidant en Algérie par le nouveau premier ministre Guy Mollet

Les trois fédérations socialistes d’Algérie désapprouvent par télégramme sa nomination

Au soir du 6 février 1956, démission du général Catroux qui n’a pas pu prendre ses fonctions comme gouverneur général de l’Algérie

En 1958, il publie deux missions au Moyen-Orient 1919-1922

1958 missions

En 1959, il publie deux actes du drame indochinois

1959 drame indo

 

Il décède le 21 décembre 1969 à Paris

André ESQUILAT 1922-1945

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ESQUILAT photo

Sources : Journal Officiel, ANOM, site equipagena547-v.jimdo.com/   

Merci à Monsieur Jacques GAZEL pour son aide dans la rédaction de cet article.

André ESQUILAT est né le 15 septembre 1922 à Mostaganem, Algérie, de Adrien, officier en retraite, né en Ariège en 1889, et de Marie Viviane YVARS, née elle aussi à Mostaganem le 24 mars 1894, de Vincent, entrepreneur de travaux publics, et de VASCO Pauline.

Mostaganem où elle se maria avec monsieur Esquilat le 16 juillet 1921.

Journal Official du 28 avril 1929 : le lieutenant Adrien Esquilat est promu au grade de capitaine (2ème régiment de tirailleurs algériens)

Journal Officiel du 12 octobre 1930 : Adrien Esquilat a à son actif 19 ans de services, 5 campagnes, blessé et cité.

En 1930, à Menton, naissance de son frère Jacques.

Dans les années 30, la famille Esquilat s'installe à Lyon, 262 rue de Créqui ; au rez-de-chaussée se trouve un dancing le Grand Palais dancing (ex Gaieté-Gambetta puis nouveau Palais) jusqu’en 1935.

1930 Créqui Lyon

André fait partie de la section modélisme de l'Aéroclub du Rhône à Bron.

1930 aéroclub Bron

Montage de l’auteur

Journal Officiel du 2 mars 1936 : son père Adrien est nomméà un emploi réservé au parc du génie de Lyon. 

Dans le Salut public du 26 janvier 1938, les funérailles d’Adrien Esquilat sont annoncées pour le lendemain.

André Esquilat aurait fait une tentative d'engagement en 1939 ou en 1940 (?) mais fut rejeté comme étant trop jeune.

Le 28 mai 1941, il est enfin admis dans l'Armée de l'Air de Vichy à Salon de Provence comme engagé volontaire pour 4 ans.

Il est embarqué sur le cargo mixte « djebel Amour » à destination d'Oran le 17 juillet 1941.

1941 djebel Amour

Le djebel Amour à Port-Vendres

Le 20 juillet 1941, il arrive la base d’Oran la Sénia, où il va être affecté au Groupe de Reconnaissance II/52 à la compagnie de la base le 1er novembre, puis à compter du 13 février 1942 à la compagnie technique de ce groupe qui est doté de l'avion dernier cri de la reconnaissance à cette époque : les Bloch 174 et 175.

1941 Bloch 174

Il dut certainement affronter les combats de novembre 1942 particulièrement âpres au-dessus et à Oran même contre les avions anglais et les troupe s américaines aux dires d'anciens présents sur cette base.

Une campagne « Algérie en guerre » du 7 au 11 novembre 1942 figure dans ses états de services...

Il est prévu pour aller suivre la formation du Personnel Navigant en Amérique le 20 septembre 1943 au Dépôt du Personnel 209 de Casablanca, puis le 27 du même mois il est désigné pour être instruit en Angleterre.

Il quitte l'Algérie le 27 octobre 1943. Il est en mer jusqu'au 5 novembre.

Il arrive au 23ème French Initial Training Wing 23 (F)ITW de Filey, où le personnel est testé et affecté dans les différentes écoles de spécialisation le 29 du même mois.

Il est nommé caporal à compter du 30 octobre 1943.

Il est affecté au 4 Air Gunner School, 4èmeécole de mitrailleurs aériens, de Mortpeth le 18 mars 1944.

1944 03 18 photo Morpeth

A Morpeth

Il est de retour à Filey le 6 mai 1944 où dans la foulée il est nommé sergent.

Il est affecté le 6 juin de cette même année au 20 Operational Training Unit, 20 OTU,

Le 29 août il part avec son équipage qui a été constitué alors au 1663 Heavy Conversion Unit, 1663 HCU, de Ruttforth.

Ils sont tous admis au GB II/23 Guyenne le 30 novembre : il est sergent mitrailleur arrière.

insigne Guyenne Esquilat

insiqgne mitrailleur Esquilat

Insignes du GB II/23 Guyenne et de mitrailleur français collection M. LEMAIRE

Le 21 février 1945, le Handley page Halifax NA 547 H7-V à bord duquel il sert comme mitrailleur arrière se crashe près de Löllbach (Allemagne) : il est déclaré Mort Pour la France, « tué en service aérien commandé ».

Handley Page Halifax Mk III

Ses restes ainsi que ceux de 5 autres membres de l'équipage nonidentifiés furent d'abord enterrés à Löllbach puis rapatriés à la nécropole de Strasbourg-Cronenbourg où il repose maintenant avec 5 de ses équipiers : le lieutenant Edouard JOUMAS, né le 28 octobre 1916, commandant navigateur, le sous-lieutenant Benoît DUGNAT, né le 25 août 1920, bombardier, le sergent Etienne BARDE, né le 21 janvier 1923, mécanicien, le sergent Guy BOURREAU, né le 26 janvier 1922, radio, le sergent Louis MARTROU, né le 8 novembre 1921, mitrailleur supérieur.

Seul le corps du sous-lieutenant Pierre BAYLE, né le 17 avril 1914, pilote, a été identifié et inhuméà Bordeaux.

stèleCronenbourg

Stèle nécropole Strasbourg-Cronenbourg

Au début des années 50, sa mère quitte la région lyonnaise.

Guy de Maupassant 1850-1893 Le Gaulois en Algérie 1881

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Maupassant photo

Tout le monde ou presque connait la passion d’Alphonse Daudet pour l’Algérie : Tartarin de Tarascon en 1872, mais aussi à Miliana en 1864, les oranges et les sauterelles en 1873 …

Moins connue est la passion de Guy de Maupassant pour l’Algérie (1881 à 1890)

Sources principales : journal Le Gaulois 1881, livre Guy de Maupassant sur les chemins d’Algérie, textes rassemblés par Jean Emmanuel chez Magellan & Cie 2003

Maupassant chemins d Algérie

Guy de Maupassant naît le 5 août 1850 au château de Miromesnil, près de Dieppe.

Il part pour la première fois en Algérie, quittant Paris le 6 juillet 1881.

Il est grand reporter au quotidien monarchiste Le Gaulois (journal qui sera racheté par Le Figaro), dont le directeur, Arthur Meyer, a l’idée du musée de personnages de cire de Grévin.

Le_Gaulois

On lui propose un reportage sur le soulèvement des Ouled-Sidi-Cheik, dans la province oranaise, et sur l’insaisissable Bou-Amama.

Bou Amama

Il écrit ainsi 11 articles et chroniques entre juillet et octobre 1881 … articles qu’il reprendra en janvier 1884 dans Au Soleil.

Le Gaulois du 6 juillet 1881

1881 07 06 Gaulois

Le Gaulois du 20 août 1881

1881 08 20

« … il est impossible de passer une demi-journée avec un Algérien intelligent et aimant l’Algérie sans l’entendre s’élever avec violence, et peut-être avec raison, contre le flot d’aventuriers étrangers qui s’est jeté sur son pays.

 Que ne dit-on pas contre les Espagnols qui peuplent toute la province d’Oran, contre certains Italiens dont l’argent coûte cher à ceux qui sont gênés, et contre les juifs cosmopolites dont l’extermination par les Arabes suivrait de près, sans doute, celle des alfatiers espagnols si les Français cessaient soudain d’occuper le pays.

… s’il arrivait que des Français, tentés par l’argent qu’on peut gagner dans l’industrie de l’alfa (dans les ateliers d’Aïn-el-Hadjar, les femmes sont payées jusqu’à cinq francs par jour) …

 Au fond, on m’en a surtout voulu, je crois, de la sympathie que l’Arabe m’a inspirée à première vue …

 Alors on part pour l’intérieur du pays … On gagne un cercle militaire et on se présente chez ces légendaires capitaines de bureaux arabes … On trouve des hommes charmants, instruits, pleins de réflexion, de douceur et de pitié pour l’Arabe.

… s’il passe, comme je viens de le faire, vingt jours sous la tente, au milieu des Arabes, allant de tribu en tribu.

 Je pars pour l’oasis de Laghouat, et je suivrai ensuite le sud de la province d’Alger et de Constantine, par Aïn, Rich et Bou-Sada … C’est avec deux officiers que je pars. »

Le Gaulois du 20 septembre 1881

1881 09 20 Gaulois

« … le caïd Elakhedar-ben-Yahia … un Arabe de sang illustre, le fils du bachagha Yahia-ben-Aïssa, surnommé le « Bachagha à la jambe de bois »… son frère El-Haouès-ben-Yahia, caïd des Ouled-Alane-Berchieh »

Le Gaulois du 19 octobre 1881

1881 10 19 Gaulois

« Nous traversions par un étroit défilé la chaîne du Djebel-Gada … le Zarez-Chergui … vaste lac de sel figé… »

Zahrez Chergui

En 1882, il écrit la nouvelle « la peur » : « Je traversais les grandes dunes au sud de Ouargla. C’est là un des plus étranges pays du monde. … figurez-vous l’Océan lui-même devenu sable au milieu d’un ouragan ; imaginez une tempête silencieuse de vagues immobiles en poussière jaune. Elles sont hautes comme des montagnes, ces vagues inégales, différentes, soulevées tout à fait comme des flots déchaînés, mais plus grandes encore, et striées comme de la moire. Sur cette mer furieuse, muette et sans mouvement, le dévorant soleil du sud verse sa flamme implacable et directe. Il faut gravir ces lames de cendre d’or, redescendre, gravir encore, gravir sans cesse, sans repos et sans ombre. Les chevaux râlent, enfoncent jusqu’aux genoux, et glissent en dévalant l’autre versant des surprenantes collines. Nous étions deux amis suivis de huit spahis et de quatre chameaux avec leurs chameliers. … »

En 1884, dans Au soleil, il reprend ses articles du Gaulois de 1881

au soleil

Edition de 1902

Il retourne en Algérie en 1887, 1888, 1890.

Il décède le 6 juillet 1893 à Paris.

Maupassant signature

 


Maurice Jules ROSSI (1901-1966)

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ROSSI Maurice photo

Né le 24 avril 1901 à Laverdure (Algérie), déclaré sous le prénom de Jules, de Marie ROSSI, ménagère, et de père inconnu.

1901 naissance Rossi

Sur certains actes, il est dit aussi fils de ROSSI Eugène et de ROSSELLO Marie.

Mécanicien, il est engagé volontaire dans le 5ème groupe d’artillerie d’Afrique le 26 août 1918 à la mairie de Bône.

Le 15 juin 1919, il passe dans l'aviation (2ème groupe) à Istres.

Caporal pilote le 29 septembre 1919.

Le 3 juin 1920, le conseil cantonal de Bône le déclare soutien indispensable de famille.

Le 18 septembre 1920, il arrive au Levant.

Sergent pilote le 22 décembre 1920.

Le 22 août 1921, il est citéà l’ordre du corps d’armée (bombardement de Djounaric les 26 et mai 1921).

Le 23 septembre 1922, il est citéà l’ordre du corps d’armée (bombardement et reconnaissance dans la région du djebel Druz).

Djebel Druze

Le 19 janvier 1923, il est dirigé sur Beyrouth pour être rapatrié, embarqué pour la France le 24 janvier 1933.

Affectéà Oran, puis en Syrie, et enfin, en 1924, à l'Entrepôt spécial d'aviation n° 1 de Villacoublay, le sergent-pilote convoyeur Rossi résolut d'être pilote de raids. Ambitieux, volontaire, il mit tout en œuvre pour y parvenir, travaillant ferme pour devenir « pilote complet ». Il sut, à l'occasion, exploiter habilement l'influence de ses amis pour se faire ouvrir certaines portes.

1924 01 Villacoublay 1

1924 01 Villacoublay 2

Le 15 juillet 1924 chute d’avion, contusions multiples

Sergent-major le 1er juillet 1925

Le 6 septembre 1926, témoignage de satisfaction du ministre de la Guerre.

Adjudant le 6 janvier 1927.

Breveté mécanicien avion, l'adjudant Rossi sortit de l'anonymat avec un vol sans escale de 1 750 km effectué le 20 avril 1927, sur un monomoteur Potez 25, avec le capitaine Max Dévé, professeur de navigation à l'école d'élèves-officiers de Versailles.

Potez 25

Dévé Max

Par décret du 13 août 1927, il a la médaille militaire.

Rossi s'entraîna au vol de nuit et au vol aux instruments, fit un stage de pilotage sans visibilité. Plus tard, il s'initia au morse et apprit à faire le point.

Il se lia avec Joseph Le Brix, avec lequel il tenta en 1929 de joindre Paris à Saigon en quatre étapes avec le Potez 34 F-AJHU. En pleine nuit, l'équipage dut sauter en parachute au-dessus de la jungle birmane.

Le Brix

Blessé, Rossi fut fait chevalier de la Légion d'honneur le 15 février 1930.

Le Brix conseilla à Lucien Bossoutrot, chef pilote chez Blériot, de s'adjoindre Rossi comme second pilote navigateur de l'avion de raids Blériot 110 F-ALCC. Agréé par le constructeur, il fut mis en congé des forces aériennes.

1933 08 Blériot 110

Blériot 110 écorché

Entre novembre 1930 et mars 1932, Bossoutrot et Rossi tentèrent à huit reprises de battre le record du monde de distance en ligne droite en circuit fermé, et se l'adjugèrent deux fois : en 1931, en parcourant, du 26 février au 1er mars, 8 822 km en 75 heures 23 minutes à Oran ; l'année suivante, du 23 au 26 mars, en franchissant une distance de 10 601 km en 76 heures 34 minutes, toujours à Oran.

De mauvaises conditions atmosphériques ou des incidents mécaniques interrompirent les autres tentatives après plusieurs dizaines d'heures de vol (67, 27, 56, 57, 61 et 44 heures).

Adjudant-chef le 1er mars 1931.

Le 1er juillet 1931, il épouse Augustine Marie Hélène STUDACH à Paris 5ème

Sous-lieutenant le 1er janvier 1932.

C'est en 1933 seulement que fut enfin levée l'interdiction ministérielle de toute tentative contre le record en ligne droite, intervenue en 1931 après la chute de deux Dewoitine D-33 « Trait d'union ».

Dewoitine D33

Le 10 février, Bossoutrot et Rossi s'envolèrent d'Istres pour Buenos Aires, mais durent se poser à Casablanca à la suite d'une fuite d'eau au niveau du circuit de refroidissement. La carrière du Blériot 110, baptisé Joseph Le Brix en hommage au navigateur disparu sur l'un des D-33, parut alors irrémédiablement compromise : Blériot ne pouvait plus assumer le financement de nouveaux raids.

Rossi devenait le chef de bord du nouvel équipage. Il secondait Codos pour le pilotage et assurait- la navigation et les liaisons par TSF.

Les conditions atmosphériques du moment incitèrent Rossi et Codos à prendre leur départ de New York en direction de l'Europe. Démonté, le Joseph Le Brix fut embarquéà bord du Champlain puis amené par chaland jusqu'à Floyd Bennet Field.

Le 5 août 1933 à l'aube, Codos arrachait les 9 500 kg du Blériot 110 par un léger vent de trois-quarts arrière. L'avion vola presque constamment dans les nuages.

Il aborda la terre française à Cherbourg, survola Le Bourget à basse altitude, après 33 heures 40 minutes de vol, se fit contrôler à Munich et à l'île de Rhodes. Voulant éviter le risque d'un atterrissage en campagne en pleine nuit dans une région inconnue, l'équipage se posa à Rayak (Syrie), après avoir parcouru 9 104,700 km. Le record de Gayford et Nicholetts était battu de plus de 550 km. Rossi fut nommé lieutenant et officier de la Légion d'honneur.

1933 08 06 Excelsior

Journal du 6 août 1933

1933 08 Rossi

Le 9 août 1933, ils font la une de l’Echo d’Alger

1933 08 09 Echo Alger

Lieutenant le 28 août 1933

En septembre 1933, le Blériot 110 était parmi les cinq appareils de la mission chargée, sous l'autorité de Pierre Cot, de présenter en U.R.S.S. l'aviation commerciale française.

Officier de la Légion d’honneur le 10 septembre 1933.

En février 1934, il fait la une de la vie aérienne

1934 02 Rossi képi

Muni de carénages de roues et d'ailerons compensés, le monoplan s'envola du Bourget le 27 mai 1934 à 5 heures pour San Francisco, soit un vol de près de 10 000 km.

1933 08 Rossi

L'envol fut particulièrement délicat : la Morée fut « sautée », la ligne de force évitée, mais l'appareil frôla au passage la cime d'arbres bordant l'extrémité du terrain. Commencée par beau temps, la traversée de l'océan se termina dans la crasse. La côte ouest des États-Unis ne put être atteinte : des vibrations de plus en plus violentes forcèrent Codos à atterrir à Floyd Bennet Field.

Ces vibrations provenaient de l'hélice, dont l'une des pales avait été endommagée par les arbres au départ du Bourget. Paris et New York avaient été reliés en 38 heures et 28 minutes (contre 37 heures 18 minutes pour Costes et Bellonte). Le Joseph Le Brix, qui totalisait un millier d'heures de vol, était l'unique avion au monde à avoir franchi l'Atlantique Nord dans les deux sens. Avant même son arrivée, le général (d’armée aérienne) Denain fit annoncer par radio à Rossi qu'il était promu capitaine (et officier de la Légion d’Honneur le 10 septembre 1933) et à Codos qu'il était fait commandeur de la Légion d'honneur.

Sachant que leur machine avait une autonomie de 12 000 km, Rossi et Codos quittèrent Istres le 16 janvier 1935 à 6 h 36 avec pour but Santiago du Chili. Dès le départ, la température de l'huile dépassa la normale sans affecter alors le fonctionnement du moteur. Pourtant, à l'aube du lendemain, une fuite d'huile dont l'importance faisait craindre le pire, fut découverte. Rossi lança un SOS. Faisant demi-tour, son fuselage couvert d'huile, l'avion fit route vers les îles du Cap Vert, distantes de 800 km.

Capitaine le 28 mai 1934, citation du 30 mai 1934

Le 17 février 1935, le raid échoue

1935 02 17 raid échoue

Le premier C-444, convoyé de Paris à Alger par Maurice Rossi, n’arriva qu’en février 1937 : il fut prêtéà Air Afrique.

Caudron C444

La retraite forcée du Blériot 110 entraîna la séparation des deux coéquipiers. Chacun d'entre eux devait se signaler par de nouveaux exploits dans les années qui suivirent. Rossi ajouta à son palmarès personnel :

- le record de vitesse sur 5 000 km, le 24 avril 1937 à Istres, sur le Caudron 640 « Typhon » F-AODR baptisé Louis Blériot, à 311,840 km/h ;

Caudron 640

Commandeur de la Légion d’honneur le 17 juin 1937

- une participation à la course Istres-Damas-Paris sur le même appareil (mais avec abandon sur ennuis mécaniques, le 20 août 1937) ;

- onze records de vitesse sans et avec charge su 1 000 km, 2 000 km et 5 000 km sur l'Amiot 370 prototype en compagnie d'André Vigroux, les 8 février 8 juin 1938 ;

Amiot 370

- sur le même avion, avec le radio Esmond, le record de vitesse sur 10 000 km (Istres, 15 août 1939 : 317,62 km/h).

En 1939, un ouvrage est consacré aux …

1939 pilotes records

L’avion tient si bien ses promesses que Maurice Rossi envisage un raid de 13 000 kilomètres entre San Francisco et Djibouti, qui implique la traversée des États-Unis, de l’océan Atlantique puis de l’Afrique. L’appareil est prêt au départ en septembre 1939, quand éclate la Seconde Guerre mondiale. C’est la fin du rêve pour Maurice Rossi.

Le 19 octobre 1939, il est désigné pour prendre le commandement de la section centrale des transports aériens à Villacoublay.

En 1939-1940, il sert comme instructeur dans une école d’aviation. Il demande à prendre le commandement d’un groupe de bombardement, et a presque obtenu satisfaction lorsque survient l’Armistice du 22 juin 1940.

En 1941, un ouvrage lui est consacré

1941 Rossi ouvrage

Lieutenant-colonel

Maurice Rossi est décédé le 28 août 1966 à Paris 5ème.Il est inhumé au cimetière de Bagneux.

Les DE FERAUDY une dynastie militaire

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Simon Alfred de FERAUDY

Né le 1er juillet 1832 à Villeurbanne (69)

Sergent-major à l’Ecole Normale de Gymnastique

Le 12 août 1857, il est sous-lieutenant d’habillement au 1er bataillon léger d’Afrique à Mascara

Marié le 15 février 1860 avec Aménaïde BURKE

En 1869, il passe au 77ème régiment de ligne

Le 24 juillet 1870, il est capitaine

Le 29 novembre 1870, il participe au combat de Chambons

Le 22 mars 1872, il est chevalier de la Légion d’Honneur

Il décède le 29 mars 1896

               

            1er fils Georges Alfred Gaston né le 21 janvier 1861 à Mascara

           

colonel Georges de FERAUDY

            Le 1er octobre 1881, il est sous-lieutenant au 3ème régiment de tirailleurs algériens

            Colonel au 138ème Régiment d’Infanterie commandant la 8ème brigade d’infanterie

            Le 16 février 1895, il épouse Charlotte HERBETTE

            Le 28 septembre 1910, il est colonel au 77ème régiment d’infanterie

            Le 30 décembre 1911, il est officier de la Légion d’Honneur

            MPF le 10 septembre 1914 à Bois de Landhut (55)

 

                        1er fils André Paul Gabriel né le 7 mai 1901 à Lille

                        Lieutenant-colonel du Génie

                        Décédé le 15 décembre 1951

 

             2ème fils Georges né le 31 janvier 1867 à Mascara

            Capitaine d’infanterie

            Décédé en 1909

                              

                        1er fils Adrien né le 24 mai 1898 à Dieppe (78)

En 1918, il est citéà l’ordre de la Brigade : « Embarqué sur le Francis Garnier depuis 18 mois. A pris part à de nombreuses opérations sur la côte ennemie des Flandres. Après des fatigues très dures et sous de violents bombardements n’a cessé d’être pour tous un parfait exemple de courage et d’énergie active. »

En 1920, il est second du sous-marin Frimaire (Q-062 lancé le 26 août 1911 à Cherbourg), escadrille de sous-marins de Cherbourg (Commandant André Lemonnier)

En 1929, professeur à l’Ecole navale

Commandant le sous-marin Pascal (Q-138 lancé le 19 juillet 1928 à Brest)

sous-marin Pascal

En 1940, il est citéà l’ordre de l’armée de Mer : « Commandant adjoint du (cuirassé) Dunkerque. A fait preuve des plus belles qualités de dévouement, de sang-froid et de courage au cours des combats de Mers-el-Kébir, le 3 juillet 1940, et pendant l’attaque du Dunkerque par l’aviation britannique le 6 juillet. »

cuirassé Dunkerque

En 1940, il est citéà l’ordre de l’armée de Mer : « commandant en second du Montcalm. A rempli ses fonctions pendant 3 jours de combat avec un zèle constant et un grand courage, assurant le rendement maximum du personnel et du matériel (combat des 23, 24 et 25 septembre 1940 devant Dakar. »

Montcalm

En 1942, commandant le torpilleur Tramontane et la 7ème division de torpilleurs.

Tramontabe

En 1942, lors du débarquement alliéà Oran, le Tramontane est désemparé par le HMS Aurora et échoué en feu lors de l’opération Torch.

En 1942, il est citéà l’ordre de l’armée de mer : « Au cours de l’attaque de l’Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, par des forces anglo-américaines très supérieures, a combattu jusqu’au sacrifice total, donnant à tous un magnifique exemple de courage et d’abnégation. »

MPF le 8 novembre 1942 à Oran (opération Torch)

Marcel RONDA 1922-2015

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RONDA Marcel jeune

Source principale : le phare fouilleur bulletin d’humeur n°165 du jeudi 17 septembre 2015 de Michel SALANON

Le 7 mars 1922, à Alger, naissance dans une famille d’origine espagnole.  

Il fait ses études au Lycée Bugeaud d’Alger.

Lors du procès des Barricades, en novembre 1960, il déclare :

RONDA nationalité

Alors qu’il devait succéder à son père pour gérer les biens familiaux, la deuxième guerre mondiale l’en empêcha. Il fut affecté au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens qui débarqua en Europe pour attaquer les Allemands et les refouler, en Italie, en France, en Allemagne et en Autriche. Il fut décoré de la croix de guerre.

Il revint à Alger en septembre 1945.

Lieutenant de réserve il devint Capitaine en décembre 1955.

En juillet 1956 il commanda une compagnie d’U.T. (Unités Territoriales), chargées de patrouiller dans Alger en proie au terrorisme du FLN algérien. Il se rapprocha alors de Joseph (dit Jo) ORTIZ, responsable poujadiste bien connu à Alger.

Le 13 mai 1958, il participe avec ses hommes à la prise du bâtiment du Gouvernement Général à Alger et y assure l’ordre au profit du Comité de Salut Public, présidé par le Général MASSU.

Le 4 juin 1958, avec son unité, il est présent lors du discours de Charles-le-Félon.     

A la tête de sa compagnie des U.T. (Unités Territoriales), il prit une part très active le 24 janvier 1960 lors de la "journée des Barricades"à Alger, pour protester contre la trop rapide mutation en France du Général MASSU, ordonnée par Charles-le-Félon.

Deux emplacements furent barricadés : 

- l'un par les hommes de Pierre Lagaillarde, député d'Alger et ancien parachutiste, à l’Université, quartier des facultés, où il établit son poste de commandement dénommé« Alcazar »,

- l'autre par les hommes de Jo Ortiz, qui voulut occuper le bâtiment du Gouvernement général, mais qui se replia sur celui de la Compagnie algérienne, bâtiment protégé par les partisans armés du F.N.F. (Front National Français), son mouvement.

C’est alors que le colonel de gendarmerie DEBROSSE reçut l’ordre directement deCharles-le-Félon, de faire intervenir des Gendarmes Mobiles pour casser la manifestation algéroise : le tir sur les patriotes barricadés et la foule fut autorisé ...

A la suite de ce soulèvement, les U.T. furent dissoutes. Les volontaires purent s’engager dans le « commando Alcazar », spécialement créé pour se battre au sein des 1er et 2e R.E.P. (Régiments Etrangers de Parachutistes) de la Légion, dans la région de Collo (ville portuaire à 70 kms de Philippeville et à 100 kms de Constantine) où sévissaient les fellaghas de la Wilaya 2.

Lors du procès des Barricades, en novembre 1960

RONDA commando Alcazar

Le capitaine Ronda est alors inculpé et incarcéréà la prison de la Santé. 

Le « procès des Barricades » s’ouvre le 3 novembre 1960, à Paris.

Mis en liberté provisoire pendant le procès, début décembre 1960, il part pour l'Espagne, en compagnie de Pierre LAGAILLARDE, Jean-Maurice DEMARQUET et Jean-Jacques SUSINI, sans attendre le verdict du 3 mars 1961 qui le condamne à 3 ans de prison et le prive de son grade.

A Madrid, tous retrouvent le Général Raoul SALAN, exilé volontairement en Espagne depuis octobre 1960.

Le 30 décembre 1960, avec e Général SALAN, LAGAILLARDE et SUSINI, il signe une déclaration destinée aux Français d'Algérie, acte de naissance de l'ultime résistance française en ALgéri.

Le 8 janvier 1961, référendum sur l'autodétermination en Algérie, dont les résultats sont proclamés le 14 janvier 1961 par le Consil Constituionnel :  

- le taux de participation fut de 76 % en métropole et de 59 % en Algérie,

- en métropole 75% des votants votèrent oui 

- pour l’Algérie 70 % des votants votèrent oui (pour 39 % d’inscrits), et 31 % votèrent non (pour 17 % des inscrits).

Avant le 21 avril 1961, le Général SALAN, le Capitaine Jean FERRANDI (brillant officier qui s’est illustré dans différentes campagnes en Indochine, et a vécu la bataille de Bien-Bien-Phu), et SUSINI, se rendirent à Alger, sans le Capitaine RONDA qui ne put se joindre à eux, contre son gré.

Le 21 avril 1961, eut lieu un coup de force militaire mené par les quatre Généraux Raoul SALAN, Edmond JOUHAUD, Maurice CHALLE et André ZELLER. Cette journée de révolte est connue sous les appellations de "Putsch des généraux" ou "Putsch d'Alger", menée en réaction à la politique d’abandon de l’Algérie Française par Charles-le-Félon.

Jusqu’en novembre 1961, resté en liaison avec le Général Raoul SALAN, qui est entré dans la clandestinité et a pris la direction de l’O.A.S., le Capitaine RONDA, resta en contact avec la branche madrilène de l’O.A.S.

Le 30 novembre 1961, il rejoignit Alger sur un petit voilier et vécut dans la clandestinité, dans l’entourage proche du Général SALAN. Ce dernier se fera arrêter à Alger le 20 avril 1962.

Le Capitaine RONDA, échappant de justesse à l’arrestation restera en poste à Alger.

Ce n’est qu’après l’indépendance, le 8 juillet 1962, qu’il quittera l’Algérie pour se rendre en Espagne, où des amis sûrs le feront travailler pour se refaire une vie.

En juin 1969, amnistié de plein droit, il revint en France, à Nice, où il participa à la phase finale de construction et d’installation de la Clinique Saint George, créée à Nice par des médecins Pieds-Noirs. Il en sera l’Econome, sous la direction de Monsieur André BRINCA, jusqu’en 1985, année de sa retraite…bien méritée !

Depuis il n’a jamais cessé de témoigner de ce que fut son engagement en faveur de la France et de l’Algérie française au cours de différents colloques, débats et réunions.

Il était Président d’honneur du Cercle Algérianiste de Nice … mais aussi des associations « Mémorial de Notre Dame d’Afrique » et « Souvenir du 26 mars 1962 ».

RONDA Marcel vieux

Le mardi 13 septembre 2015, à Nice, décès de Marcel RONDA

Pierre-Auguste LOMBARD 1884-1966

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LOMBARD Pierre portrait

Sources : medecinealger.canalblog.com

Néà Tipasa le 5 novembre 1884, de Pierre Xavier Eugène, 55 ans, chef de bataillon d’infanterie en retraite, originaire du Jura, et de Castro Margalide Rose Marie, 42 ans, née à Cherchell

Parlant couramment l’arabe, interne en 1904, il va à Paris en chirurgie infantile avec Broca et Kirmisson.

Le 8 octobre 1905, il est zouave de 2ème classe

Le 27 avril 1915, il est promu médecin aide-major de 1ère classe

Le 2 décembre 1916, à Alger, il épouse Louise Alexandrine Cochard.

Le 22 octobre 1917, il est promu médecin major de 2ème classe

Le 20 janvier 1919, il revient à l’hôpital Maillot à Mustapha, chef de clinique de Joseph Curtillet

Agrégé en 1920

En 1921, naissance de sa fille, Marguerite

En 1927, il succède à Joseph Curtillet

Sa fille Marguerite fait ses études au lycée de Blida : elle sera professeur de grec à Alger

Le 11 janvier 1938, il fait savoir à l’Académie qu’il pose sa candidature au titre de correspondant national dans la deuxième division (chirurgie).

Le 2 septembre 1939, médecin lieutenant-colonel à l’hôpital militaire de Blida

Son fils aîné (Jean ou Henri), qui terminait ses études, meurt accidentellement en 1944

Exilé politique de 1944 à mars 1949

Il occupe longtemps les salles Ollier et Joseph Curtillet, jusqu’en 1950, Etienne Curtillet lui succédant.

Le 3 février 1953, communication à l’académie de médecine sur « le facteur vestibulaire dans le mécanisme des troubles fonctionnels articulaires »

En 1962, ses deux filles sont membres de l’OAS : Madeleine et Marguerite, 40 ans, secrétaire OAS Alger auprès du colonel Godard, avec Geneviève Salasc. Emprisonnée à la Petite Roquette, elle est transférée à Fresnes où elle reste 3 ans.  

Sa femme meurt de chagrin.

En 1966, il est à Marseille à la clinique Prado-Borély, où il a fait une occlusion intestinale … dont il meurt.

En mars 2019, décès de sa fille Marguerite.

LOMBARD Marguerite

Lu dans Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans de Robert Charroux (Robert Laffont 1963)

En février 1953, le docteur Lombard, d’Alger, communiqua à l’Académie de Médecine l’extraordinaire aventure d’un garçonnet de 21 mois, le petit Gilles M., de Loverdo (dans le massif d’Ouarsénis), qui donna naissance à un enfant. Une opération chirurgicale l’avait en effet délivré d’un fœtus mesurant 14 centimètres, pourvu d’un petit squelette et de quelques cheveux. C’était un authentique fœtus humain qui semblait devoir se développer normalement et dont un accident avait interrompu la croissance … Le docteur Lombard a éliminé l’hypothèse d’un frère jumeau de Gilles. Il assure que le fœtus était bien le fils du bébé.

DENIEPORT dit NIEUPORT Edouard 1875-1911

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NIEUPORT portrait

Né le 24 août 1875 à Blida de Edmond, colonel d’artillerie directeur de l’Ecole régionale de tir de Blida, et de Caroline DE MARTINET 

1875 08 25 NIEUPORT Edouard acte naissance

Le 4 août 1878, à Lagny, naissance de son frère Charles.

En 1896 et 1897, il est ajourné par le conseil de révision pour faiblesse.

En 1897, il remporte le prix cycliste Zimmermann, juste après être passé coureur professionnel.  

En 1898, il se classe 3ème au championnat de France

Dans le domaine du cyclisme, on le surnomme « la Sole ».

1897 Nieuport cycliste

Le 14 janvier 1899, il est réformé par la Commission spéciale de la Seine pour affection organique du cœur, « hypertrophie »

Dans l’Auto-Vélo du 1er novembre 1901, il signe un article « Sportsman et savant ».

En 1902, à Suresnes, il fonde avec son frère Charles une entreprise de fabrication de magnétos, bougies et accumulateurs pour l’automobile, qui compte parmi ses client Citroën et Levavasseur.

En 1903, son père est témoin dans l’affaire Dreyfus.

Le 25 avril 1908, la revue la voiturette consacre un article à la magnéto Nieuport.

« Sur les appareils qui ont permis à Santos-Dumont et à Farman d’accomplir leurs premiers vols, on trouve les appareils d’allumage Nieuport. »

1908 04 25 voiturette Nieuport

1908 04 25 dynamo Nieuport

Dès 1908, son monoplan vole le jour de sa première sortie …

En 1909, il épouse Jeanne-Marie-Anne LOUBENS.

En 1909, il achète un biplan Voisin. 

Le 7 novembre 1909, il est à Mourmelon.

1909 11 07 Mourmelon

Le 25 juin 1910, brevet de pilote-aviateur n°105 de l’Aéro-Club de France

1910 07 07 Nieuport

Les essais de son monoplan sont interrompus par les inondations de 1910, qui détruisent son appareil à Issy-les-Moulineaux.

Le 25 octobre 1910, Henri Pagny entre chez Nieuport en qualité d’ingénieur chargé des études ; il quitte la maison Nieuport le 3 août 1911.

En 1911, il gagne la coupe Gordon-Bennet, la coupe Michelin et le critérium de l’A. C. F.

Le 2 septembre 1911, il est réintégré dans le service armé sur sa demande (pour servir comme pilote aviateur) par la Commission de réforme spéciale de la Seine.

Le 11 septembre 1911, il est convoqué au camp de Châlons par le général inspecteur permanent de l’aéronautique.

1911 09 15 pub Nieuport

Le 15 septembre 1911, jour où parait cette revue avec cette publicité, il est grièvement blesséà Verdun aux jambes et à la tête.

1911 09 16 accident Nieuport

Dans l’Ouest-Eclair du 16 septembre 1911, on peut lire : « Le médecin inspecteur du 6ème corps d’armée, qui lui donne actuellement des soins, ne le croit pas en danger à moins de complications qu’on ne peut pas prévoir. »

Le 16 septembre 1911, il décède à l’hôpital de Verdun : le ministre de la Guerre, M. Messimy, se rend à son chevet et lui épingle la Légion d’honneur. Le Grand Chancelier contesta cette décoration.

Le 19 septembre 1911, obsèques à Suresnes. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

La vie au grand air du 23 septembre 1911 lui consacre une page photo

1911 09 23 vie grand air

La revue aérienne du 25 septembre 1911 lui consacre deux pages

1911 09 25 revue aérienne

Dans l’aérophile du 1er octobre 1911, paraît cette nécrologie :

1911 10 01 avis mortuaire Nieuport

Le 2 mai 1912, un modèle de fuselage d’aéroplane monoplan est déposé par Mme Veuve Denieport au conseil des Prud’hommes de la Seine sous le n°3368.

Le 23 novembre 1912, au tribunal correctionnel d’Angers, affaire Nieuport contre Hanriot (contrefaçon d’aéroplane, de modèle et de brevet) plaidoirie de Maître Jean Cruppi

En 1912, un ouvrage consacré aux martyrs de l’aviation lui consacre 5 pages

1912 martyrs aviation

Le 24 janvier 1913, son frère Charles et son mécanicien Guillot se tuent à Etampes sur un monoplan.

Le 9 juillet 1915, décès de son père

Dans l’Avion de décembre 1936, on apprend que « C’est à Villacoublay qu’un monument vient d’être érigé, tardivement peut-être, à la mémoire d’Edouard Nieuport. » (le 5 décembre)

1936 12 monument Nieuport

Le 15 octobre 1966

1966 10 15 Pionniers

Le 10 juin 2016, un timbre lui est consacré

2016 06 timbre Nieuport

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